Ile-de-France : "premières tensions sur les prix fonciers" (ORF)

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Face au dynamisme de la construction, qui se confirme en ce début 2017, les marchés fonciers se sont ajustés, fait savoir l’Observatoire régional du foncier en Ile-de-France (ORF), dans sa note de conjoncture présentée jeudi 26 janvier. Sur le marché foncier global, après quatre années de contraction, "2015 a été une année de reprise, avec 52 750 transactions (soit 8 % de plus qu’en 2014)", et les chiffres disponibles pour le premier trimestre 2016 montrent que la dynamique devrait se poursuivre, analyse Martin Omhovère (IAU/ORF). En volumes financiers, le marché foncier a totalisé 30,1 Md€ en 2015 (+ 12 % par rapport à 2014), et continue sa croissance au premier trimestre 2016. Quant aux superficies totales échangées, elles sont en hausse de 3 % entre 2014 et 2015, s’établissant à 211 360 ha. Une tendance qui s’est poursuivie en 2016, avec 2 525 ha vendus sur les trois premiers mois. L’essentiel des transactions s’opère sur le marché foncier urbain, dont "le dynamisme se confirme au premier trimestre 2016" (en nombre et en superficie) selon l’ORF. Mais à l’intérieur de ce marché, la situation est "contrastée" entre le foncier bâti, qui a "renoué avec la croissance" dès 2015, et le foncier non-bâti, sur lequel la reprise a mis plus de temps à s’amorcer mais qui "devrait reprendre des couleurs en 2016". L’Observatoire s’est en outre penché sur le marché foncier à l’échelle de la Métropole du Grand Paris, sur lequel ont été enregistrées 13 600 transactions en 2015. Près de la moitié présente une "constructibilité résiduelle permettant un redéveloppement foncier, et 11 % des biens sont valorisés à des prix compatibles avec des opérations de démolition-reconstruction", détaille l’ORF. "Les territoires dont les marchés fonciers sont les plus actifs sont également ceux qui comptent le plus de transactions présentant des potentiels constructibles importants." Globalement, explique l’Observatoire, tous les signaux "seraient donc au vert pour que le dynamisme de la construction se maintienne en 2017". "Mais plusieurs indicateurs révèlent une pression sur les prix, qui commencent à augmenter", relève Martin Omhovère. Selon les premières données fiscales recueillies par l’ORF pour 2016, "le prix médian des terrains aurait retrouvé son niveau de 2014". "Et à 195 400 € au troisième trimestre 2016, les notaires voient le prix moyen d’un terrain constructible progresser de 8 % sur un an". Dominique Figeat, président de l’ORF, souligne que ces "premières tensions sur les niveaux de prix [du foncier] sont significatives sur certains segments", et ce alors que "les prix de l’immobilier ne peuvent pas suivre". L’ORF sera donc "très attentif à regarder ce qu’il se passe, de manière fine, notamment sur les quartiers de gares" du futur Grand Paris Express. Dans les communes concernées par l’arrivée du nouveau réseau, 154 900 logements ont été autorisés à construire entre 2011 et 2016, soit 33 % de plus qu’entre 2005 et 2010. Une offre à laquelle devront répondre les marchés fonciers qui, pour l’heure, restent stables dans ces secteurs.

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