La Région IDF mobilisera 250 M€ pour les quartiers

"C’est un engagement sans précédent" en faveur des 102 quartiers franciliens concernés par le NPNRU, a fait savoir, jeudi 5 janvier, Valérie Pécresse, au sujet des 250 M€ que le conseil régional, qu’elle préside, mobilisera pour "améliorer la vie" dans ces territoires. Avec un mot d’ordre : la fin du saupoudrage, précise-t-elle. Les crédits, "qui seront consommés d’ici à la fin de la mandature, en 2021", seront répartis autour de "trois priorités : la sécurisation ; le développement des services et des commerces de proximité en pied d’immeubles ; et les équipements pour l’enfance et la jeunesse". Une convention actant ces principes doit être signée avec l’Anru "dans les toutes prochaines semaines". "On sera sur l’humanisation de ces quartiers, pas juste sur l’amélioration du bâti", promet la présidente (LR). Car "il ne suffit pas de changer le logement pour changer la vie", abonde son adjoint (LR) au logement, Geoffroy Didier pour qui "en plus du bâti, il faut accompagner l’aménagement du quartier". Et les deux élus de souligner qu’à cette enveloppe de 250 M€ "s’ajoutent 1,8 Md€, sur plusieurs volets". Les transports tout d’abord, sur lesquels les choix régionaux d’investissement doivent permettre "le désenclavement des quartiers prioritaires". En 2017, la Région financera 11,5 M€ pour la réhabilitation des copropriétés dégradées, investira 25 M€ pour la réalisation de logements destinés aux jeunes et aux étudiants, et poursuivra ses investissements en faveur de l’efficacité énergétique des logements et bâtiments, avec 12 M€ cette année, ainsi que ses aides en direction des communes retenues dans le cadre des "100 quartiers innovants et écologiques". En outre, et toujours avec l’objectif de favoriser la mixité sociale "dans les deux sens" et de "casser les ghettos", 40 M€ seront affectés au parc locatif social, contre 71,2 M€ en 2016. "A partir du 1er janvier, la Métropole du Grand Paris prend la compétence logement. Nous ne voulons pas de doublon mais appliquons le principe de subsidiarité : nous transférons tous les dossiers du territoire de la MGP à [cette dernière] et nous concentrons notre action sur les autres", à savoir la grande couronne, justifie Valérie Pécresse. Mais pas question pour le conseil régional de financer l’entretien du parc social : "chacun doit prendre ses responsabilités, beaucoup de bailleurs ont de l’argent, ils se doivent de réhabiliter", prévient Geoffroy Didier, rappelant que la priorité de la Région est "la production de logements nouvelle".

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