La Métropole lilloise s'engage pour améliorer l'attribution et la gestion des logements sociaux

La Métropole Européenne de Lille (MEL) a adopté, à l’issue de son conseil métropolitain du 14 octobre, la convention intercommunale d’équilibre territorial (CIET) et le plan partenarial de gestion de la demande de logement social. Ces deux dispositifs répondent aux dispositions prévues par les lois Lamy et Alur, et ont fait l’objet, durant deux ans, d’un processus de concertation avec l’Etat, les communes, le département, l’association Régionale Habitat, les organismes de logement social, Action Logement et le milieu associatif.

Des objectifs d’attributions seront fixés selon les ressources des ménages grâce à la CIET, afin de développer le logement social "dans les secteurs les moins pourvus, et les quartiers d’habitat social feront l’objet, quant à eux, d’une diversification de l’offre". La MEL a également décidé de "lisser dans le temps et l’espace l’offre de logements très sociaux" en augmentant le taux moyen de PLAI entre 25 et 30 %, contre 20 % actuellement, pour améliorer l’équilibre territorial de l’offre et pour "répondre aux futures destructions prévues dans les quartiers en renouvellement urbain (NPRU)". Concrètement, "pour 100 logements construits, 7,5 à 9 d’entre eux seront en PLAI (contre 6 auparavant)". Le plan partenarial de gestion, quant à lui, prévoit de satisfaire le droit à l’information pour tout demandeur de logement, accueillir tout demandeur qui le souhaite et disposer d’une gestion partagée de la demande entre partenaires. Des lieux physiques et une plate-forme web seront créés pour l’accueil et l’information du demandeur.

La MEL, qui pilote et coordonne les politiques d’attribution et de gestion de la demande de logement social à l’échelle intercommunale, souhaite ainsi répartir les attributions de logements locatifs sociaux "de manière équilibrée" sur l’ensemble des 85 communes et permettre une meilleure gestion de la demande en logement social, "plus transparente vis-à-vis de l’ensemble des acteurs et des demandeurs de logement". Car les besoins en logements,  et particulièrement en logements sociaux,  "sont considérables", assure la MEL. Sur les 50 000 demandes faites chaque année pour un logement social, "seules 12 000 peuvent être satisfaites", précise la Métropole. Afin de combler ce déficit, la MEL s’est fixée un objectif ambitieux de construction de 6 000 logements par an, dont 2 000 logements sociaux, soit 30 % (au-delà des exigences légales de 25 %).

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