La reprise de l'activité dans le bâtiment portée par le logement neuf

Dans la dernière note de conjoncture de la Fédération française du bâtiment (FFB), le logement neuf affiche une forte accélération, avec des permis et mises en chantier respectivement en hausse de 12,9 % et 17,6 % sur les quatre premiers mois de l’année 2017 par rapport à ceux de 2016.

 Pour le collectif, à fin avril 2017, les glissements annuels sur trois, quatre (+ 20,3 %), six, neuf et douze mois affichent des hausses comprises entre 15 % et 20 %. Quant aux permis autorisés, ils ressortent en progression de 8 % à 15 % sur les mêmes périodes, avec un tassement sur les périodes récentes (+ 7,8 % sur quatre mois). Les ventes s’affichent en hausse de plus de 8 % en glissement annuel sur le premier trimestre 2017, après + 26 % sur l’ensemble de 2016 et + 20 % en 2015. Les mises en vente des promoteurs, soit la pré-commercialisation de nouvelles opérations, suivent avec retard : + 11 % en 2015, + 20 % en 2016 et + 3 % au premier trimestre 2017 rapporté à la même période un an plus tôt.

Redécollage rapide du marché de l’accession

Mais la FFB note "surtout une vive progression des volumes commercialisés par les promoteurs et constructeurs de maisons individuelles". De fait, pour ce qui concerne l’individuel diffus, le Markemétron (CGI Bâtiment – Caron marketing) retrace une hausse de 14 % des ventes sur l’année 2015, puis de 19 % en 2016, puis encore de 12 % en glissement annuel sur quatre mois à fin avril 2017. Les mises en chantier s’inscrivent en progression de 11 % à 16 % en glissements annuels sur trois, quatre, six, neuf et douze mois ; elles s’accélèrent même depuis le début 2017 (+ 15 % sur quatre mois). De plus, les permis accordés ne faiblissent pas et ressortent en hausse de 12 % à 19 %. Eux aussi affichent d’ailleurs un très bon début d’année à + 19 % sur quatre mois. A moyen terme, les ventes des promoteurs et des constructeurs de maisons individuelles "s’avèrent toujours bien orientées, même si l’on note un tassement de tendance récent".

 La reprise du logement se lit aussi au travers de la production de crédit immobilier en faveur des ménages. D’après l’Observatoire de la production de crédits immobiliers, la production hors renégociations a progressé, pour le neuf, de 35 % en 2015, puis encore de 9 % en 2016. La tendance se tasserait depuis et l’on observe même une inflexion sur les derniers mois, avec 2,2 % en glissement annuel sur trois mois à fin mai 2017. Néanmoins, il a permis le redécollage rapide du marché de l’accession, qui s’avère notamment porté par celui de la primo-accession sociale et intermédiaire, grâce aussi au retour d’un PTZ puissant. Dans le neuf, renouant avec le point haut de 2011, plus de 91 500 prêts ont été accordés en 2016, dont près de 63 300 dans l’individuel.

Trois réserves pour la suite

La reprise soutenue sur le segment du logement neuf devrait donc se poursuivre dans les prochains mois, selon la FFB, qui pointe plusieurs bémols : la hausse des prix de l’immobilier qui "pèse sur la solvabilité des acteurs", la trop lente simplification "qui doit permettre une véritable réduction des coûts, donc des prix" et enfin la transition énergétique à la traîne qu’il faut accélérer en allant "plus loin dans l’incitation en faveur des travaux 'verts’, notamment des interventions lourdes et cohérentes".

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