Equipements publics : 120 000 m2 de marchés à pourvoir en 2017 à Paris

Projets urbains
Outils
TAILLE DU TEXTE

Les maîtres d’œuvre, des architectes essentiellement, ont fait leur marché, le 5 novembre au Pavillon de l’Arsenal. Dans le cadre de la démarche "Paris fait Paris", la municipalité lancera, en 2017, 90 marchés publics pour 60 opérations visant à réhabiliter ou construire des équipements publics. Soit 120 000 m2 de travaux à pourvoir. "Un programme extrêmement ambitieux pour la mandature", affirme Jean-Louis Missika, adjoint à la maire en charge de l’urbanisme. 
Le 5 novembre, les entrepreneurs du bâtiment étaient tout ouïe : pour quel projet candidater ? Et quelles sont les "nouvelles modalités de construction" vantées par l’exécutif parisien ? "La ville a changé de méthode", explique Jacques Baudrier, conseiller de Paris délégué auprès de l’adjoint chargé de l’urbanisme. "Nous privilégions le dialogue entre tous les acteurs", afin de favoriser "la sobriété architecturale et financière". Avec un objectif chiffré : "réduire de 30 % la facture des équipements et espaces publics sur l’ensemble de la mandature", rappelle, pour sa part, Julien Bargeton, adjoint aux finances. "Nous essayons d’être un maître d’ouvrage plus robuste, plus sobre et plus transparent", souligne Marie-Hélène Borie, directrice du Patrimoine et de l’architecture. Et pour cela, la Ville de Paris invite les candidats "à innover dans les procédés de conception et de construction", en recourant notamment à l’économie circulaire et au réemploi de matériaux. Elle augmente également le nombre d’offres, "pour créer plus d’émulation entre les entreprises", indique Julien Bargeton. "Nous améliorons la qualité en jouant sur les critères de sélection". De surcroît, l’exécutif a décidé d’augmenter l’avance forfaitaire, "en passant de 5 % à 15 %, voire 30 %", se félicite l’adjoint aux finances. 
Sur la soixantaine d’opérations, beaucoup concernent des restructurations (27), le reste se répartissant entre le neuf et la rénovation partielle. La typologie des équipements à traiter est variée, du scolaire au centre sportif, en passant par du tertiaire ou du bâtiment culturel. Les marchés vont de 600 000 € à 24 000 000 € (pour la restructuration du musée Carnavalet, dans le 3e). Certains architectes ont présenté leur projet et ce qu’ils attendaient. Pour la restructuration de la crèche Max Jacob par exemple, dans le 13e, l’équipe d’Olivier Palatre cherche des entreprises spécialisées dans le traitement des bétons et des briques en façades, au fait de la conception en démarche environnementale, qui disposent d’un savoir-faire dans la réalisation d’enveloppe thermique performante, ou encore un BET compétent en ventilation naturelle. 
Au total, près de 200 M€ seront consacrés à ces 120 000 m2 de travaux. "Nous passons en lot unique, ce qui ne signifie pas entreprise générale", précise Marie-Hélène Borie. En outre, la Ville de Paris entend favoriser la participation des PME, mais également des start-up, en lien avec Paris&Co, l’agence de développement économique et d’innovation de la capitale. 
Les entreprises ne seront auditionnées qu’une seule fois, devant le maître d’œuvre, la DPA et la DFA. Au cours de l’année prochaine, la Ville organisera plusieurs événements "pour valoriser le travail des équipes", ainsi qu’une exposition des projets au Pavillon de l’Arsenal. (JS)

Disponible à la vente

Traits Urbains n°130/131 vient de paraître !

Couv TU129 250 002