Un budget 2017 de 5,2 Md€ pour la Région Ile-de-France

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Lundi 9 janvier, Valérie Pécresse a présenté le budget 2017 de la Région Ile-de-France. Un budget à la hauteur "des engagements tenus" pour "une région conquérante, innovante et créative", selon la présidente (LR). La "hausse des investissements" et "la maîtrise des dépenses de fonctionnement" sont "les deux clés" de la stratégie budgétaire, dont elle a dévoilé les grandes lignes, aux côtés de Stéphane Salini, vice-président en charge des finances. Le budget 2017 s’établit à 5,25 Md€ (4,98 Md€ en 2016). Valérie Pécresse revendique, en outre, un "effort d’investissement unique", à 2 Md€, en hausse de 17,7 % sur un an, assorti d’une réduction des dépenses de fonctionnement de 3,9 %, à 2,2 Md€. Il a été question également de la baisse des ressources depuis 2015 : – 227,3 M€ (- 69 M€ au titre de la péréquation et – 158 M€ de dotations de l’Etat). "Je me suis battue" pour que la Région récupère la part dynamique de la CVAE (49 M€ en 2017) ainsi que les 30 M€ en provenance de la hausse de la taxe sur les bureaux. Soit 79 M€ de nouvelles recettes apportées par l’Etat pour cette année, mais qui ne suffiront pas à compenser la perte des ressources par rapport à 2016, soit 89 M€ (dont 76 M€ de DGF), explique Valérie Pécresse. 
Le nouvel exécutif rappelle qu’en deux ans, "la région affichera une économie de dépenses de fonctionnement de 253 M€, soit 21 € par Francilien et 64 % des économies annoncées dans notre engagement de campagne", faisant de l’Ile-de-France "la région la plus économe de France".
Par ailleurs, l’emprunt est stable par rapport à 2016, à 800 M€, "comprenant 530 M€ pour rembourser la dette dont nous avons hérité" de la précédente mandature. Valérie Pécresse et son équipe poursuivent la rationalisation des 28 organismes associés, dont "50 % de leurs budgets partent en frais de structure" : il s’agit par exemple d’éviter les doublons et d’optimiser les dépenses. "En deux ans, la baisse sera de 18 %, soit 18,9 M€ d’économies". Notons, en outre, la suppression de 50 postes au siège en 2016 et de 50 autres en 2017. 
L’exécutif se félicite aussi d’avoir "définitivement sauvé" le Pass Navigo à tarif unique en ayant négocié avec l’Etat le remboursement de "l’ardoise de 300 M€", conséquence, selon lui, d’une "manœuvre électoraliste" du PS régional. 
Autre fierté du budget 2017 : les fonds européens qui s’élèvent à 184 M€ à dépenser cette année (en faveur de l’environnement, de la compétitivité, de la transition énergétique, du décrochage scolaire, de l’accompagnement des demandeurs d’emploi). "Ils ont été multipliés par huit par rapport à 2015. Le 21 décembre, la Région a enfin été désignée autorité de gestion sur les fonds européens". 
300 M€ d’investissements supplémentaires
L’investissement est passé de 1,7 M€ en 2016 à 2 Md€. Et la priorité est claire : le développement économique. La Région y consacre 141 M€ cette année, soit + 34,8 % par rapport à 2016, "pour soutenir près de 3 000 entreprises dans leur démarche de développement et d’innovation", précise Stéphane Salini. Le volet transport gagne 23 % d’investissements (738 M€), "du jamais vu", revendique le binôme. Parmi les principales opérations programmées en 2017, notons le lancement du tramway T9 entre Paris et Orly,  la tram-train Massy/Evry, ou encore le prolongement d’Eole à l’ouest. L’environnement prend + 35,6 % (86 M€), la culture : + 24,1 % (41 M€), la recherche : + 24,6 % (28 M€), les lycées : + 25,8 % (505 M€), la sécurité : + 11,7 % (21 M€), et l’apprentissage : + 7,7 % (28 M€). "Il n’y a pas de saupoudrage, on ne fait pas plaisir à tout le monde", souligne Valérie Pécresse. 
Le budget sera débattu en séance plénière à partir du 23 janvier. (JS)
 

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