Des intercos s'allient pour peser en Occitanie

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Les présidents des intercommunalités d’Alès (Max Roustan, LR), Nîmes (Yvan Lachaud, NC), Montpellier (Philippe Saurel, DVG) et Sète (CA du Bassin de Thau – François Commeinhes, LR), qui pèsent plus d’un million d’habitants, ont scellé le 9 décembre un accord de coopération entre leurs territoires. "La naissance de la région Occitanie nous appelle à plus d’ambitions territoriales", explique Max Roustan. "Il est important de se retrouver sur des dossiers communs, d’avoir des propositions à faire sur un territoire étendu, car nous avons des exigences et des possibilités." "Le but n’est pas de créer une nouvelle strate administrative", prévient Philippe Saurel. Un certain nombre de secteurs ont été identifiés pour développer des projets communs, parmi lesquels, notamment : la santé ; le transport aérien, avec une mise en cohérence des aéroports de Montpellier et Nîmes ; le transport ferroviaire, avec une position commune pour négocier avec la SNCF et la Région sur le renforcement de la desserte de l’axe allant d’Alès à Sète ; la voirie ; le tourisme ou encore la culture. "Nous aurons aussi l’obligation d’assurer la politique de la gestion de l’eau d’ici 2020, ce qui est un enjeu majeur pour l’agriculture", ajoute François Commeinhes.
Un premier dossier enregistre déjà une avancée concrète dans le cadre de ce rapprochement : le design. Deux démarches en cours devraient converger à terme : celle de l’Université de Nîmes et celle de la CCI de l’Hérault en liaison avec la Métropole. "Nous venons de mettre en place un comité de pilotage commun pour gérer cette thématique, alors qu’il n’existait pas il y a encore un mois", annonce Yvan Lachaud. "Les deux projets fonctionnent déjà sur une thématique porteuse car elle intéresse les quatre agglos à la fois, notamment Alès avec son pôle mécanique, et Nîmes et Montpellier avec leurs écoles d’art." A travers cet accord, les différents partenaires espèrent avant tout peser sur les grandes orientations du Conseil régional, dont le premier schéma de développement économique (SRDEII) a été rendu public le 12 décembre. Le volet ferroviaire monopolise notamment l’attention des élus, depuis que la présidente (PS) de Région, Carole Delga, a confirmé le gel – annoncé en mars – de sa part dans le financement de la gare TGV de Montpellier-La Mogère (32 M€ sur 135 M€), au motif que le cadencement annoncé par la SNCF (quatre TGV par jour à l’ouverture de la gare en 2018) lui paraît trop faible. 

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